D’Asie Centrale jusqu’aux contours méditerranéens, les Turcs ont toujours été proches de la terre. Dans des conditions climatiques rudes des steppes, ils ont dû naturellement s’adapter à la nature environnante, pour leur propre survie.
Hommes et femmes, dès leur jeune âge, devenaient des cavaliers hors pairs, ils se servaient de la laine de leurs animaux pour se réchauffer, tissaient des tapis et des kilims pour couvrir le sol de leurs yourtes, et utilisaient des plantes pour en faire des fils aux couleurs multiples. Leurs tapis ont toujours été porteurs de messages très intimes.
Tissés généralement par des femmes, tous les motifs portaient une histoire.
Voici quelques exemples:
Le motif MUSKA représente le désir d’une protection divine, contre le mauvais oeil
L’Aigle représente le pouvoir, le désir du pouvoir
La boucle d’oreille indique à la famille que la jeune fille tapissière souhaite se marier,
L'abondance est décrite ici par les cornes d’un bélier, ces cornes représentent à leur tour la femme et l’homme, l’œil au milieu signifie la protection de leurs familles.
Parmi les activités artisanales des Turcs, en plus de la tapisserie, nous trouvons le fer, le cuivre, le bois, le tissu et la poterie.
Dès sa sédentarisation, l’homme a répondu à son besoin primaire qu’est l’alimentation et il a ainsi développé ses ustensiles de tables.
L’Anatolie est justement l’une des régions les plus anciennes du monde en termes de productions de céramiques. Les fouilles de Catalhöyük (Konya/Turquie) témoignent du premier lieu où les objets en poterie néolithiques font leur apparition.
Un autre lieu où les restes de poteries ont été trouvés, c’est Seyitömer à Kütahya.
L’Anatolie n’a pas fini de nous surprendre
Avec la découverte du site préhistorique de Göbeklitepe dans le sud de la Turquie, les chercheurs ont impressionnés par leur fouille.
Les recherches réalisées dans cette ville parlent des trouvailles qui datent de l’âge de bronze (3000-2000 av. J-C.). Parmi les objets trouvés, nous comptons plusieurs fours, de multiples moules à céramiques et instruments de mesures du poids.
De par son savoir-faire millénaire, la ville de Kütahya est aujourd’hui un véritable centre de production de céramique et de poterie tant industrielle que artisanale.
Des motifs de tapis aux fleurs de la région, les artisans turcs s’inspirent de leur patrimoine dans leur création. Amoureux de la nature, les fleurs et les couleurs vives égayent les tables à chaque occasion.
Ces blocs de pierre sculptés ressembleraient davantage à ceux d'une cité mycénienne ou aztèque qu'à des dolmens et menhirs. Pourtant, Gobekli Tepe a vu le jour il y a 12.000 ans.
(extrait de nouvelobs.com)
12.000 ans. Ce chiffre est impressionnant, car il dépasse de loin les données historiques et préhistoriques qui nous sont plus familières.
On rapporte que les petits groupes de chasseurs cueilleurs se rencontraient régulièrement à cet endroit pour échanger des informations, des biens et des personnes. Cette architecture monumentale et les dessins sur les piliers montrent que l’endroit était aussi dédié à la mémoire de la communauté.
“Le fait même que des nomades aient pu se rassembler pour construire un tel endroit en dit beaucoup sur leur degré d'organisation sociale. Les archéologues évoquent la division du travail, la coopération et la coordination nécessaires pour mener des travaux d'une telle ampleur.
"Les études ethnographiques ont montré que les projets communautaires et les festins sont des facteurs importants pour la cohésion du groupe. En particulier, des petits groupes de chasseurs cueilleurs sont dépendants de rencontres régulières pour échanger des informations, des biens et des partenaires de mariage…"
Les travaux des archéologues et des chercheurs continuent pour nous éclairer davantage sur cette époque de l’humanité. Entre-temps, nous retenons simplement que l’être humain a toujours aimé se regrouper, célébrer et partager.
Comments