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Le jardin Persan

Chiara Mezzalama

Le jardin persan


Inconnu : « qui est inexploré ». Un mot qui fait partie du quotidien de Chiara, fille d’un ambassadeur italien. Comme de nombreux enfants d’ambassadeur, Chiara est obligée de déménager en fonction des affectations de son père. Cette fois-ci, c’est l’Iran. Elle ne connaît absolument rien de ce pays. Logeant pour le moment au Maroc, elle se dit qu’elle devrait trouver des similitudes. Mais l’Iran n’est pas une nation arabe, l’Iran est perse.


Connaissez vous Rûmi, Shams de Tabriz ou encore Attar ? Ces trois grands noms de la poésie ont été des artistes de renom dont les œuvres sont encore admirées de nos jours. Une expression populaire affirme qu’il est difficile de faire une deuxième première bonne impression. Le premier contact avec l’Iran de Chiara fut quelque peu brutal. On est en pleine Révolution islamique et la couleur prédominante est le noir, c’est l’ère des interdictions : apprécier la vie va à l’encontre même de la charia. Pour Chiara, cela se concrétisera par une fouille de bagages à l’aéroport, confiscation de jeux de cartes (un drame pour son petit frère), barbus aux visages fermés. Son refuge sera l’ambassade ; ici c’est l’Italie. Mais la dolce vita italienne semble à des années-lumière. Finalement Chiara se familiarisera avec la culture perse à travers les livres que sa mère lui lira et la nourriture réalisée par la domesticité de l’ambassade. Une question affleure son esprit : comment un pays à l’extérieur si triste peut-il avoir une culture aussi riche ?


Comme l’a énoncé Mason Cooley : « La lecture nous offre un endroit où aller lorsque nous devons rester où nous sommes. » J’ai toujours pensé que pour essayer de connaître une civilisation, il fallait se plonger dans la littérature, étudier les arts et goûter la cuisine. On commence alors à avoir un aperçu de ce qu’est véritablement le pays. Pas l’image que ses dirigeants veulent renvoyer mais sa véritable essence.


Lire délivre : de la solitude, des préjugés, de l’ignorance. Comme le proclame un célèbre personnage de J.K. Rowling : « On peut trouver le bonheur même dans les moments les plus sombres… Il suffit de se souvenir d’allumer la lumière. »


Le jardin persan en est la parfaite illustration : créer son Eden rempart contre la barbarie.








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